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Songlin Ji a passé deux ans sous les drapeaux en Chine, avant d’entamer un parcours en école d’art qui l’a conduit à obtenir brillamment le DNSEP en 2019.

Les relations complexes entre individu et collectivité, l’ordre imposé et la pulsion émancipatrice, les caractères spécifiques des objets militaires sont au cœur des interrogations de cet artiste, dont le travail s’inscrit dans un champ référentiel allant du pop art au post-minimalisme. Ses sculptures et ses installations, pour la plupart inspirées de son expérience militaire mais rendant également compte de sa connaissance d’un art contemporain désormais international, trouvent un point d’équilibre entre fantaisie anarchisante et souci attentif de la forme.

C’est ce dont témoignent ces rangées (presque) impeccables de pigeons en plâtre, rescapés d’un entraînement de tir et se donnant des airs de paisibles colombes ; ou bien ces coquelicots (dont un manque à l’appel) identiquement sérigraphiés en noir et blanc le long d’un semblant de lé de papier peint

Humour encore, ce général Ubu équipé d’une caméra de surveillance dont les grosses lèvres n’articulent que du silence tandis que ses pieds sont devenus tambourin ou encore cette guérite que Songlin avait utilisée pour faire croire aux visiteurs d’un terril que les Chinois avaient racheté le bassin minier pour le transformer en parc d’attraction.

Gilles Froger

Ecole Supérieure d'Art du Nord-Pas-de-Calais Dunkerque/Tourcoing

Association des Amis de la Galerie Commune, ESA / Université de Lille

Centre d'Etude des Arts Contemporains, Université de Lille

Association Internationale des Critiques d'Art

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